Flabas- Bois des Caures

 - C'est le secteur premier de l'attaque sur Verdun , commençée le 21 Février 1916., à 7hes15.

  Chez les Français ,( voir "Verdun , vu du champ de bataille" par le Colonel Grasset ,ed J Taillandier, 1931, et " Verdun, Colonel Grasset , site)), le front  " du premier choc " , est tenu par la 72 eme Division , général Bapst; le développé de front est de 6 km environ ,et sur quatre lignes étagées sur  2 km de profondeur,artillerie de division et de corps d' armée , située légèrement plus en arrière ( 500 m à un km derrière la 4 eme ligne ) ; cette artillerie est surtout composée , en piéces lourdes , de pièces de Bange , 90 mm , ou 120 mm,canons à charges en gargousses,non à tir rapide ( il faut repointer à chaque fois, aprés avoir ramené la pièce en batterie : 2 coups/ minute , " quand ça va" ) ; il y a quelques blocks-béton , mais tous les points d'appui sont en fascines de bois ( " de noisetiers , les caurés , les caures , le coudrier , d ' où le nom  Bois des Caures ) et terres-cailloux . La ligne allemande , en arc de cercle , va grosso-modo , du petit parking situé sur la D 905- un km au sud de Ville devant Chaumont , jusqu ' à la RN 64 Verdun-Stenay, deux km au nord de Samogneux en passant 200 mètres au sud de Flabas, bas du bois le Miroir ( avec un magnifique pill-box , ring-strand, de 1915 ! et non pas de 1940 ou 1941 , ils ont été créés bien avant , voir celui de Vregny-soissonnais !))...qui prend en enfilade la route montante et le Miroir, vers le Bois des Caures, situé un km plus au sud, en hauteur, à défilement.(...destiné,aprés archives...et terrains..."à tirer sur les Français,attaquants,..et sur les fuyards!")

   - En face : ( pour les 14 km de front d' attaque) :177 batteries, soit 11 par km,( soit 50 à 60 pièces/ Km) - "de la lourde"-, 150 mm et 210 mm , les attaquent , et les pulvérisent avec un million d'obus lourds tirés ce matin du 21 février. Au matin  de 21 février, le VIIeme Corps, le IIIeme ,le XIIIeme et le XVeme,  soit  100.000 hommes , rangés  dans les tranchées de départ en circunvolution( modéle Vauban !) ( et les " Viets"- Viet Minh, feront les mêmes-mêmes choses à DBP , Dien Bien Phu , souvenez-vous !!), vont envoyer leurs troupes à l'attaque  d'une bande  de 14 km sur 2 km ( en fait : 8 km, les ailes " prenant moins"...).

Cet arc-bande de 14 km/2km reçevra "  2.500.000 obus lourds transportés par 1300 trains de munitions" , par la gare de Peuvillers..( tirs des deux premiers jours). ( acheminement au pied des pièces par trucks sur voies de 60 cm ; il reste encore des pistes de roulement sur lesquelles étaient installées les voies de 60 cm, quand elles n' étaient pas sur les routes elles-mêmes...)

 Tranchées allemandes d'attaque , tranchées de montée en ligne, tranchées de position : 1 ere , 2 eme ligne, profondeur : entre 2 et 3- 4 mètres ; elles sont toutes étayées en pierres ou moellons, étroites, crenelées, espace entre créneau : parfois 4 mètres ; on peut presque loger un bataillon, trés serré ,peu équipé- sans sac à dos- dans un " tortillon " de 100 mètres de long  ; en développé , celà fait / sur plus d' un km,= 800 bonhommes qui déboulent d' un seul coup sur 100 mètres de front bouleversé par les explosions  " au coude-à-coude" ( et en chantant , pour certains..) : succés assuré ! . Les Allemands agissaient en fouisseurs-fortificateurs courageux et intelligents! çà , c'est du sérieux; en face, chez les Français, hélas, grand hélas, c'était un peu léger!  - Voir Colonel Grasset , " Verdun", juste avant le 21 février : les réduits étaient en bois-piquets-fascines, garnis de cailloux et terre, 100 à 200 m-tres en avant des abris-béton , en ligne, datant d' avant 1914 , environ 1905- dont celui du Lt Cel Driant. Trois lignes de réduits s' épaulaient; le tout étant centré sur la ferme de Moirmont ; P.C de la 71 eme division ,à Bras, général Barst - Il était à cheval, faisant son inspection tôt le matin quand tomba le premier gros obus de 380 mm tiré des environs de Pillon , vers 7hes15 " ))      

Fortif allemandes visibles ( peu!):Trois observatoires en puits, périscopes , pour voir chez les Français , et à l ' abri dans des stollen . couvercle en béton cassé.  ( stollen , " qque part...", puits de cinq mètres ! ).

 Vue de l ' ensemble , pour commémoration du Centenaire, "in situ", sous la pluie , dans la boue , + 4 ° C,  ce 21 février 2016 , en groupe de vingt ,tant du Cercle historique de Donchery , que du Cercle historique du fort du Chénois ( six membres), et qu ' invités ( privilégiés !) - Ensuite aprés midi , au pas de course : bas Bois Fumin , Tacot , ravin Fausse Côte et fort de Douaumont !.....) Photos tranchées d' attaque : 5 Novembre 2004 : " j ' éto min gras"!

    Ravin de la Fausse Côte, venant du Tacot et montant au fort de Douaumont ; derrière, à 800 mètres : le Bois Fumin et le fort de Vaux ; tout se tient; des milliers d' hommes se sont fait écraser ici , dans des espaces " un peu plus grands qu ' un jardin !".

    Tout ce concentré d'histoire se trouve entre Flabas et le Bois de Caures, lieu , le Chauffour , les tranchées étant séparées de 200 mètres, toutes à contre-pente ; ( 50 mètres à peine dans le bois) en partant vers Hautmont , la ligne allemande s'éloigne jusqu'à 500 mètres de la ligne française  car se trouvant dans les champs, puis se recolle  à la ligne française au bois de Consenvoye ( tranchées allemandes et françaises disparues , nivelées, tant dans les taillis que dans les champs) ( trouvé il y a dix ans :une brosse à dents allemande ! c'est tout ! avec un manche en corne).   Puis , elle s'éloigne considérablement entre l'ouest du bois de Consenvoye, et la Meuse, à cause d'un ample vallon, en haut duquel trône la ferme du Grand Parc ( champs de blé immenses) le front français longeant l'ouest du bois ( piquets blancs-"zone rouge!"), puis le chemin qui méne à Brabant à deux Km , et qui tombe sur la  D 964 ex RN 64 , et la Meuse ; on peut voir - encore- trois "places et talus à artillerie et stocks à 1,5 Km plein nord de Brabant , le long de la D 19 Consenvoye-Etraye  , et trois dans le Trou du Cornouille; les piéces tiraient ce 21 Février 1916 à : 1,5- 2 Km sur le front et à max. 5 km sur Hautmont ! ...".A part çà , çà ne s'entend pas , les charrois de canons lourds et d'obus ad-hoc ! surtout un transport de un million d'obus distribués   sur une trentaine de positions  pour  plus de 1200 piéces ! ..... Cà ne fait pas de bruit , tout çà ! pas de fumée , pas de poussiére, pas de cris dans la nuit, pas de 'hennissements de chevaux ! tout discret -discret!":comment le commandement français ( Haut !) a pu faire pour être surpris par cette attaque, avec le potin que peut faire une armée de 100.000 hommes, et 1200 canons qui s'installent?  " Bizarre , comme c'est bizarre , mon cher cousin ! Vous avez dit bizarre? Comme c'est bizarre!"....Réponse/ "Ils portaient tous, dont les chevaux, des chaussettes de laine !".

 - Dans le bois de Consenvoye, 1300 mètres-Nord de la ferme du Grand Parc , sur le chemin qui méne à la D 19 ( et la ferme Molleville, dans un grand vallon ( bô ) : un hopital allemand sur le côté ouest, à contrepente, ou du moins ce qu'il en reste ! le local-groupe électrogéne, encore sale de cambouis et huile  , a disparu-effacé du paysage il y a peu2017 . Plus loin, plus au nord , zones de repli allemands de 1918, au milieu de grands "boums" (impacts de 155 mm à fusées-retard) , il reste une amorce de fossé anti-char (çà devait être un champ , avant   - sapins actuellement , âgés de vingt ans environ ) Plus au nord : forét de la Grande Montagne , lieux sanglants pour les Doughboys : 3600 CASUALTIES, dans les bois; monument de la Grande Montagne , blocs de Sivry, Dannevoux, Haraumont, défenses du bois de Réville. et partie de Ligne Hindenburg....      Et dans les champs, aprés les antennes, et bois , il y a la base-béton d'un radar Freya-1942, DRAGON HUIT , baraquements en briques effondrés, dans un bosquet ....        -  Il y avait encore , il y a 30 ans et 20 ans, dans une fourche d'arbre - l'arbre avait poussé, venant du sol- , un paquet "ficelisé" de petits ardillons, non dépliés, en lisiére du bois des Caures , proche route; il était là depuis 1915 , dans un passage en chicane dans le réseau de fils , pas forcément barbelés , par manque de moyens....- ( ardillons constitués de deux lattes de fer ,bouts épointés, 40 cm, rivetées en croix, stockés neufs à plat , par trentaine de piéces ; pour "armer" , on mettait à la main , en les tordant, les quatre pointes en tétraèdre , et on jettait çà dans la chicane; dur ! la nuit , ou dans le brouillard , si on se jette à plat -ventre ! )  ....

...... Il y avait , il y a à peine cinq ans ou quatre , soit 2010 , dans les tranchées allemandes , du Miroir en particulier , des logements à munitions-grenades fichés dans la paroi de tranchée...Beaucoup de gens les y ont laissées , " pour l ' Histoire"....Des co....s , ou idiots, ou rapias les ont embarquées!....C' est triste et con , parceque " hors de l ' eau" , çà ne ressemble à rien , sauf à de la tôle ondulée mise en ogive, 50-60 cm de haut., 20 cm de profondeur... 

        Mais qu 'est ce qu ' ils peuvent bien faire de çà , les voleurs d' étagéres à munitions , allemandes , sans le rayon ; ou bien entrée de sape , sans la sape .....Prôche de la tombe du Lt Cel Driant , on ne peut la prendre....." Regardez mon entrée de sape , dans mon salon ! et j ' ai fait un tunnel pour accéder à la cuisine !"....    

... " Le SENOR FIFA qui a écrit ses bétises en dessous( et dans tout le site! courageux!) est absolument inconnu de nous; il se dit marabout ( " avec l'accens de Michel LEEB"), mais s'il se trompe de direction comme ça," ça y en a pas bon di tout" ( trompe d' éléphant, bien entendu!)! bonne année 2020.