Gare de Peuvillers

La gare  allemande de Peuvillers .

   Elle date de mi 1915, quand les Allemands s' aperçoivent " que çà ne marche plus" ; donc , ils vont frapper fort , trés fort , sur la citadelle-symbole de Verdun , la seule trés puissante qui fait face à Metz , et celle qui est la mieux desservie en chemins de fer  -pour eux- ; Toul ne les interesse pas . La gare est construite pour la guerre :  - nombreuses voies de désserte , enfouie , camouflée, et loin des tirs des canons français les plus puissants et les plus " lointains" . Elle est actuellement " en état de mort lente". Elle est située au nord de Damvillers, donc au nord de Verdun, et sur la commune de Peuvillers. Son emprise est actuellemnt occupée par une petite zone artisanale, par des dépôts divers, des tas de gravats, ou autres ;  prés de son entrée , trône un chateau d'eau : 1915 ! ;  Photo Google-Maps.  (un autre date de la construction de la voie stratégique "française" , de l ' entre deux-guerres-Maginot oblige ) Elle est au bord de la D 905, route allant de Damvillers   vers Montmédy , et passant par Jametz ;  -  Aparté : Jametz : sur la gauche, à voir : il y a des tas de terre ne ressemblant à rien , avec des vaches ; là , s'élevait un chateau-fort, avec son seigneur ; sous Louis XIV, , dans le cadre de la campagne 'de réduction de la noblesse," continuant celle initiée par Richelieu et Louis XIII, ce chateau-fort a été démantelé, comme tous les chateaux-forts de France ( " manteau " ouvert, = muraille ouverte)( ou bien, murs ouverts par de grandes fenêtres, donc démilitarisés ,); ici, il n'y a pas eu de démantelemnt, mais tout simplement la destruction totale  : pour un démantelement, çà , c'est plus que démantelé; d'ailleurs, à ce spectacle, les vaches s'en sont couchées !. La famille Jametz existe toujours ( contacts perso vers 2007). 2000 chateaux en France ont été détruits, ou malmenés, ou trés transformés , vers 1643 , et fin XVII eme siècle sur ordre du roi , " pour ne pas lui faire de l ' ombre " - souvenirs cruels de Louis XIV pendant la Fronde....( petite Histoire).

  2 eme chateau d' eau ; au fond : côtes de Lissey et Bréheville; aux pieds : batteries d' artillerie allemande.

 Gare de Peuvillers : elle est en tranchée (relative) 4 à 5 mètres de profondeur , sur 1600 mètres de long, jusqu'à 50 mètres de large; elle était recouverte de grillage  pour-avec camouflage ; les voies étaient raccordées au réseau local-fer , et passaient sous le pont militaire allemand, tout seul, tout isolé auprés  d'une piéce d'eau ( actuellement : parc DDE ) ; ce pont , logique, enjambait les voies, sans passage à niveau, afin de ne pas interrompre les trafics : ferrés, fantassins , convois hippos et camions sur la D 905 '(de l'époque) : logiques les Allemands ! ( "Qui veut la fin , veut les moyens" Otto von Bismarck).

 Damvillers, visite de Guillaume II, dans le film "A l'ouest , rien de nouveau", tiré du livre d'Erich-Maria Remarque.

 Trois chateaux d'eau en béton armé jalonnent l'emprise de la gare, dont celui sur la D 905. La trace de voie ferrée - déferrée- part vers l'ouest , vers Dun sur Meuse , passe sous un pont - allemand-, en fait , c'est la route qui passe dessus pour ne pas gêner les trafics ; elle file vers Dun ; à l'entre deux-guerres , elle se raccordait à une ligne avec pont, viaduc d'Ariethal, à une voie normale arrivant à Granpré et Vouziers , devenue " stratégique" ; de l'autre côté, Est, les voies étaient raccordées au réseau tant civil que militaire - de guerre, par Mangiennes, Etain, vers Metz, Cléry ( " Bombel !"),Doulcon et Dun sur Meuse.La voie continue sur Spincourt , pauis vers Longuyon .  Dans les parages : casemates CEZF de 1939 ;  ainsi que la   Ligne Hindenburg, attaquée par les Americains:- Fléville , -Côte Dame Marie, -Cunel, -bois de Montcy , en septembre 1918. Dans les parages également , en pleine pampa, quasi invisble,: grande base Radar-Luftwaffe , à trois radars, couverture Himmelbett, Raum 8 de zone de défense aérienne, bases de chasse : Juvincourt , Reims, Charleville ; voir site " le radar du Camp de la Montagne (" surprise !")

 Les voies ferrées "normales" désservaient en parraléles des petites voies genre Decauville - rangées tout à côté- qui chargeaient des petits trains  de waggonnets qui allaient approvisionner les bases d'artillerie allemande disséminées au nord de Verdun pour alimenter le "Trommelfeueur", qui permettait de pulvériser chaque jour quelques 700 petits soldats français, installés  dans leurs tranchées durant la bataille de Verdun ( 20 trains en moyenne par demi-journée)

  Au passage,, les trains allemands venant d'Etain, de Metz, desservaient les canons longs de marine, 380MM de Pillon-Sorel-Mangiennes ,  Cà , c'était du sérieux.  Il reste encore dans le paysage l ' empreinte, ou un petit talus, des voies ferrées déservant Pillon et Sorel.

  La gare " centrale" du front Nord-Est-Zone "sud" du front ( environ des Vosges jusqu'au haut de la Champagne) était Metz , aboutissement de la Kanonenbahn ; cette voie , stratégique , à deux voies ( quatre voies côte à côte) , érigée en 1882, à traction à vapeur , partait de Berlin jusqu'à Metz ( passant par l' Eifel , à Wittlich) ; elle fait 805 km de long et était destinée à l' acheminement des troupes d' attaque de la France , et aussi au transfert de réserves entre le front Est et le front Ouest ; son but est purement militaire , pour l ' attaque prévue , et la main-mise sur l ' Europe par l ' Empire allemand ; elle n ' est que la répétition , en fait , des autoroutes et de la politique nazi .Les appros partaient de Metz , vers Etain , ou vers Sedan , villes de " distribution".

 - Derriére le petit et troisiéme chateau d'eau , on aperçoit la côte de Brandeville ; à son pied, passe la route,; un peu plus au nord, dans le bois, passait la V.F vers Dun ; sous la route , se trouvent deux casemates STG, jamais armées, jamais occupées, embryons de la 2 eme ligne CEZF ( occupées par des vaches et des chauves-souris - libres et indépendantes,- celles-là). (Ligne CEZF : c'est une ligne de fortifications , seulement en tronçons, qui doublait assez en arriére , la Ligne Maginot ; sa construction est de 1938- 40 ; blocs  type STG ou F.C.R  non terminés ; il y en a , en "bouchons de routes", par deux ou trois à Poix-Terron, Brandeville, Signy l'Abbaye, Launois sur Vence , le Mont Dieu , Iwuy, etc..)..   Et sur le plateau : emplacement de la station radar-Luftwaffe Drache , équipée de deux Wursbourg et d' une antenne Freya ....                                                                   

 A Peuvillers-sud : Deux blocs -abris d'infanterie  défendent la gare côté sud "au cas o'u"; abris-béton à deux alvéoles en tôles-métro, aération sommitale , trois niches " à tout" dans la paroi amie , deux entrées, meurtriéres de défenses , marchepied-accoudoir de tir.; les parados ont dû disparaitre dans le champ de blé, autour.  Ces casemates-abris d'infanterie sont extrapolées de celles - en ligne- des Festen de Metz, Thionville, Mutzig .Sur la route de Réville aux Bois ; à titre documentaire , il y a qques années ( 5-6-7  ans?) , étant dans le coin , témoin ( de loin!) d'un "déménagement" par les démineurs d'un "beau" dépot d'obus de gros calibre , à gaz, situé en lisiére de bois et enterrés , comme il se doit sous 20 cm de terre (les Allemands stockaient- enterraient-reperaient , pour reprendre aprés ,à la prochaine offensive ; celà évitait des déménagements; simplification de la logistique ) ) ; déterrés par charruages .

 - Effectif des piéces allemandes au 21 Février 1916 tirant sur Verdun ( Aix en Pce- cours d'Officiers- fin 1940) : 300 piéces légéres ,540 piéces lourdes plus 152 minen lourds , pour un front de 11 KM , plus , sur les ailes ( encagement  ) : 80 piéces de campagne et 136 lourdes / Ouest  , et 136 piéces de campagne plus 60 lourdes / Est  , soit 1225 piéces  ; plus :17 mortiers de 305mm , 13 de 420mm et 3 piéces de 380mm longs MAX ; - Trois  jours de feu , plus trois jours de stock  ; 3000 coups par batterie de campagne , et 1200 par obusiers . Soit environ SIX MILLIONS D'OBUS , tous charriés par trains , et tous arrivés à " Peuvillers- Termini". ( Au titre documentaire , l'Armée Française a consommé , à Verdun -moyenne- par jour - : 120 wagons soit 100.000 obus sur un front d'une douzaine de Km - mais surtout du 75 MM typiquement " anti-personnel" ( par obus à balles qui massacraient les vagues allemandes). ( canon , au début, conçu comme " offensif", contre l'infanterie )-( anti-personnel , à l'encontre de gros calibre , 155mm,220mm , surtout "anti-oeuvres").( voir , à ce sujet, " les aérostiers et cerfs-volistes militaires - Saconney- sur les observations par moyens-air , sur Verdun ; édifiant! sur les "massacres" des vagues d'infanterie allemande , abattues aux obus à balles-75mm- sitôt repérées)......Au titre " des comptes" , ces 20 trains / Jour apportent 200.000 obus ( environ...) de calibres moyens de 150 mm(  calibre affectionnè  par les Allemands ) , ce qui fait 155-160 coups/pièce/Jour - " à la hache" ,bonne cadence " ordinaire" pour assommer les Français sans trop fatiguer les pièces , les artilleurs, les petits trains Decauville, et les manutentionnaires de la gare de Peuvillers ( " que n ' avaient-t-ils inventé le chargeur Michigan ou Manitou et les palettes ????" ).

 A titre d'exemple, sur site "les françaisàverdun" , citation : " paroles d'un soldat , en Mai 1916 ...par journée calme , le fort de Vaux recevait quotidiennement "sur le dos" 8000 obus par jour ".( 150mm, 210mm, parfois 305mm, et autour , des 105mm "pour faire le ménage" et non comptabllisés pour la plupart......)

          Un pont de chemin de fer, à 4 voies ferrées, avec route à deux grands talus, pour y accéder (pour les camions, V-L, infanterie allemande) , un chateau d'eau sur la route, plus deux autres, des lignes ferrées normales, des lignes ferrées petites( genre Decauville, du béton , du bruit, de la fumée, tout çà , fin 1915 , "çà ne se voyait pas ,?, çà ne faisait pas de bruit ?, C' était l'oeuvre d'un magicien ?" ; hélas , une armée avec un service de renseignement "court", çà n'est pas trés bon .  Cf Henri Castex  dans ",les cabinets secrets," "l'affaire du  Chemin des Dames", page 45 :" la faute lourde de Joffre à Verdun...." le SR organisé par Galliéni de décembre 1915 à Février 1916 avait informé Chantilly ( "P.C - GQG" ) des préparatifs allemands .en avant de Verdun..". ( autre faute lourde de Joffre : désarmement des forts par le décrét du 5 Aout 1915 , tant en tubes d' artillerie qu ' en charges et obus ....; mais , il y avait urgence pour contre-balancer les pièces lourdes allemandes ).

 Bases d'artillerie allemandes : rive gauche de la Meuse -aprés extension du front de Verdun tant rive droite que gauche : Cumiéres, Morthomme , Côte 304...: voir plan en page d'acceuil. .

     Artillerie allemande installée dans les Zones- Rive droite ( celle des tirs à partir du 21 février ): grosso modo :- Etraye-sud : 3 " bandes" de position ,contre les côtes , et la D 19 ; - Ouest- Etrayes : quatre " bandes"  dont "Fond de la Vaux Clairson" ; un K m sud Etraye " le bois brûlé " : trois " bandes" dont une dans le bois d' Etraye    et bois de Réville ( à côté se trouve le monument U.S - 3800 tués , de la Grande Montagne ...) entre Etraye et Consenvoye , de part et d'autre de la D 19 : cinq " bandes" ( dont deux ne sont qu' à 1500 mètres ! du front du  21 Février 1916 ! ; ILS apportaient les canons en les portant ? , avec des pantoufles aux pieds ?, pour ne pas faire de bruit ???, et ILS faisaient la chaine pour charrier les coups? bizarre). Deux autres " bandes " Sud-Ouest de Crépion  .Autres positions  " bandes" ( ou " haricots") : - Est et sud est de Damvillers dont Côte de Morimont et  Romagne sous les Côtes : trois " bandes" ; plus une, trés longue entre les étangs du Haut Fourneau et la Warrière/ D 105 . Terrain trés tourmenté par endroits : places de piéces, places à stocks ,  cantonnements ,etc...Soit une quinzaine de "haricots" ou bandes , regroupant chacune environ 80 piéces , soit deux régiments d'artillerie ; procédé "  gentil " , pour douze Km de front , surtout aprés une installation en grande discrétion  ! ou bien , les Français avaient mis là tous les forgerons, ou dinandiers dans le coin , qui , comme chacun le sait, sont des métiers où on devient vite sourd à force de taper sur la ferraille ou le cuivre....

.Cet état de chose - la surprise de Verdun , et l'impréparation face aux projets allemands- et à leur attaque-non suspectée-non repérée - a coûté sa place au général Joffre ( en plus des " mauvaises " offensives de Champagne , de leurs tués, et de l ' "épuration" , de 600 fusillés pour l ' exemple, dont beaucoup-beaucoup l ' ont été " on ne sait plus trop pourquoi " , si ce n ' est "pour cacher son impuissance" ; pauvres gens ! oubliés et dont les familles ont été salies , en plus du deuil ! ).

  Cette gare allemande , base de toute la logistique allemande de Verdun , n ' est qu à une vingtaine de km du fort de Souville ; mais , même si elle avait été repérée par l ' aviation , qui ne savait bombarder en masse, et qui ne pouvait, cette gare ne pouvait être atteinte par l ' artillerie française , trop courte ; et il n ' y avait pas de Caesar qui tire à 40 km...( preuves de cette gare " allemande", mis à part un " 1915" qui se promène sur un chateau d' eau ? pourquoi une gare pour la Ligne Maginot , sur la voie stratégique ?: gare à cinquante KM des points de livraison de la L.M ? ( Longuyon , Beuveilles, Fontoy ) ? bizarre ; et comment ls Allemands auraient apporté tous leurs obus ? : à la brouette ?.); les Français, à l ' entre deux-guerres, ont " emprunté " la voie allemande, et refait les ponts de Dun, ainsi que la voie allemande, et la gare , tout simplement.)

  Bien entendu ,  pour garder la gare une zone d' exclusion aérienne , " ménage de l ' espace", était exercée par l ' aviation de chasse allemande basée à Marville , Mouzon , Sivry ( Boelcke , von Richtoffen , Goering ), Chambley...( comme le " carré de 50km /50km, centre : Sedan, les 13, 14 et 15 mai 1940 , carré dans lequel tournoyaient sans cesse une cinquantaine de Messerschmidt 109 , en écoute constante des veilleurs au sol ; dés qu ' un appareil allié rentrait dans la zone , il était pourchassé et tiré ; et quand çà n ' était pas la Luftwaffe , les 300-320 tubes de Flak autour de Sedan ne le rataient pas : 43 appareils britanniques abattus sur 70 engagés ; au Cercle , est passé en Mai 2015, le fils d' un aviateur abattu , Mr Winkler , avec un de ses copains; voir Cercles de Donchery , et fort du Chénois ).   ....... Avion , ou plutot , ses restes , retrouvé en Aout 2016 , aprés un an et demi de recherches ; recherches continuent ; deux bombes de 135 kg sont dans le sol . Fairey Battle no 5688.

 La casemate " à escalier" fait partie de la Ligne Hindenburg Freya, et qui passe par Lissey.

Ne cherchez plus le grand pont allemand au dessus des voies ferrées, et qui abritait des véhicules des Ponts et Chaussées: il a été détruit récemment; traces du passé non sûres...yA n'a plus.