le pont allemand et les douaniers.

 - Le pont allemand et les douaniers.....

  Quel titre ! et quel rapport entre pont, fut-t-il allemand, et les douaniers?

Et d'abord, où, ce pont ? quand? pourquoi? Etc... et des douaniers ou les ?....

 -Courant 1970 , Brigade Mobile  des Douanes de Charleville Mézières; elle surveille le tiers du département des Ardennes et a une façade-frontière de environ une bonne soixantaine de Km,de sous la pointe de Givet jusqu'à bien aprés Sedan. Penthière ( secteur) peuplé,presque de 200.000 habitants, industries fonderies, forges, décolletages, usinages,etc; une rivière, la Semois,un fleuve, la Meuse,la pénéplaine,des vallées profondes, terrain trés coupé, tourmenté, et trés boisé, et beaucoup de voies, routes, chemins trans-frontières; autant dire, c'est une passoire.

Frontière dessinée,et tracée-par les Officiers du Génie...autrichiens, aprés 1815...(mais ils n'ont pas touché à la plus vieille frontière de France sur le Saint Empire, à Donchery, datant de 882, où Charles III Le Gros " donne, pour le salut de son âme"  la MAITAIRIE seigneuriale de Donchery à l'Abbé de St Médard, de Soissons ( Voir le Drouzy-Annales, et site du Cercle Historique de Donchery, par Mme Jacqueline ROGER-BIELLI)...Frontière passoire. 

Donc, il y a des controles aux postes frontières et sur le terrain et sur les chemins; ces chemins sont fréquentés par des promeneurs, des chasseurs, des forestiers, des chasseurs de champignons( "ça court vite"), des trainards et des contrebandiers. Et pour garder ces chemins, il y a des espèces de guêrites, petites baraques de Douane dans lesquelles il y a un poêle, pour se chauffer, une lucarne, pour observer, et une banquette, pour s'asseoir entre deux patrouilles; certaines baraques-guêrites datent d'avant guerre, avec rails anti-char sur les côtés et cable en biais pour arrêter un véhicule, camion, mais pas un char s'il fait plus de dix tonnes ; il y en avait une, comme celle de la Claire, et une autre à la Hatrelle, juste devant la Maison Forte, celle qui a arrêté pendant 5 à 6 heures les premiers éléments de la 2eme PZ Division le 12 Mai 1940, sur le ruisseau de la Hatrelle ( pendant que celle de Saint-Menges, en avant du bureau de Douane, garni lui aussi de rails A.C, arrêtait un autre élément de la 10 eme PZ Div!); mais ON a oublié tout ça, "puisqu'ilS sont tous partis en courant, soi-disant, sauf les tués et en jetant les fusils!"...calomnie.

 Sur la Route Mazarin, celle qui va de Bosséval à Sugny, en empruntant la saignée de la pénéplaine, qu'on voit de la Croix-Piot, " on ne voit que ça!", chemin qui mène direct à Liège, par Sugny, etc actuellement, le 11 Janvier 2020, ce chemin... " est tout bouché!"( chasses de Messieurs); mais avant, c'était trés ouvert et trés roulant; et donc ,la Douane surveillait - par intermittence-.

  Sur ce chemin; il n'y avait pas- ou plus- de cabane de garde; il y avait eu des défenses légères françaises, avant poste en terres retournées sur deux cent à trois cent mètres; et donc, les Douaniers se prirent par la main, et entreprirent de construire une cabane-abri ( "dans les Ardennes, en 1966, 1970,...aïe-aïe-aïe- le froid !, aïe!, pendant trois mois!; maintenant, avec le réchauffement climatique, et l'Europe ouverte/ Schengen, il n'y a plus beaucoup de contrôle)...

  Donc, on construisit la cabane de douane ,nous-mêmes, pour se mettre à l'abri...Avec quoi?....quels sous?...

 ... Solution: Le gardien des bois des Hazelles; nous allons lui demander de l'aide, presque mendier! Il "garde" les  bois d'une une socièté belge forestière-qui avait quitté le Congo, belge- et s'était installée en France - trois millions de sapins plantés en 1968 sur la Croix Piot, sud Sedan-Donchery, et Bois des Hazelles-, gardien auquel nous demandions quelques chutes d'arbres, troncs, baliveaux, mendicité oblige, afin de nous protéger dans une guérite chauffée, la hiérarchie ne voulant pas du tout que le agents se protègent de temps en temps du froid et pluies...dans les bureaux "il ne fait pas froid!"; même réaction au niveau Inspecteur, le chef de Subdivision , homme de trés à gauche, "faut être humain!"; mais, les agents, tous dehors la "gueule au froid" ( maintenant les agents prendraient le droit de retrait, à partir de - 5°C; avant, interdit)....

  Le gardien nous répond tout de suite : " Vous voulez du bois, de beaux plateaux de beau bois bien solides pour faire les parois de la guérite ? , eh bien, derrière la maison- le petit chateau des Petites Hazelles- il y a plein de beaux plateaux, protégés sous des baches; l'ancien habitant des Hazelles , mort depuis, les a vu couper par un forestier français en 1939, et payer par un Belge ; ils sont entreposés là depuis longtemps et apparemment en deux tas:- un prés de la route, qui n'est plus là, et un loin derrière qui est là depuis 1939 ; et quand les Allemands sont arrivés, le 12 Mai 1940, ils sont venus se servir en plateaux de bois pour leurs ponts,- plateaux à eux- et ils ont pris le premier tas, prés de la route; et ils ont contruit les  ponts faits à Gaulier-l'Espérance et à Donchery; et ils ont passé la Meuse sur ces ponts; je sais qu'ils ont eu des problèmes à Donchery, pas assez de planches- peut-être un coup de canon français?; ils ont certainement oubliè le tas au fond; je pense qu'ils avaient deux dépots préparés d'avance, bien avant la guerre, afin d'avoir des plateaux sur place; vous n'avez qu'à prendre ces plateaux, tant que vous voulez; ils sont aux Allemands , c'est eux qui les ont commandés et payés, et à Guderian; et les Allemands  ne vous diront rien!". En fait, les Allemands les avaient préparés, avant de venir; ils avaient depuis longtemps préparé leur chemin vers Sedan; ça n'est pas par hasard qu'ils sont passés par là.

   Et c'est peut-être pour cela ou à cause de ça que le pont de circonstance allemand, construit durant la nuit du 12 au 13 Mai dans les douves séches de la petite forteresse médiavale de Donchery  n'a pas  pu arriver de l'autre côté de la Meuse: car pas assez de plateaux de bois, ceux du tas au fond de la proprièté; et à cours de plateaux; le Génie allemand a construit un pont, nécessairement plus court, à destination de l'Ile, récupérant ainsi une trentaine de mètres, et accédant à" chez Pierre",  Ile de l'Entre-Deux, en fait la brasserie Gerbault; et les Allemands sont passés en chars par la brasserie, et en consolidant le plancher en béton;  mais en fait, ils ne savaient pas, qu il y a deux planchers en béton; et ils dpnt passés dans la brasserie-garage, ont tourné à gauche, sont passés sur le pont du canal, non détruit-mais pont de Meuse détruit- et ont pris la Nationale et ont envahi la France...

 Et les douaniers de Charleville construisirent une petite baraque en belles planches, solide, avec le matériel du Génie-Pionniers allemand; elle est restée sur le bord du chemin de Bosséval une bonne vingtaine d'années., abritant des services ( les poêles qui étaient dedans étaient presque tous des poêles de tranchées...allemandes, de 14-18, et les lampes de poche de service Lumière bleue lumière rouge, idem ; les fusils des douaniers aussi, grande collection de  Mauser,et tous les fusils d'Europe...moi, j'avais une US M 1 C 17 para!)...Pour sortir le soir, c'est pas mal; surtout avec certains mauvais drôles qui sévissaient en Belgique...C'était encore "la Douane de Papa". ( passoire, maintenant)

( Et l'armée "c'était guêre mieux":  dans matériel de MOB, en RFA,1965-1966 (presque deux ans et Ecole Militaire EMI !) sur ou à côté des VTT AMX, il y avait des caisses longues,vertes, Werhmacht barré+numéro-le même, A.F, qui contenaient des passe-partouts longs de deux mètres, à deux guidons-poignées, en vis à vis, moteur essence, pour couper les abattis et ,datant de 1939-1940; en France ,en 1939, c'était encore la hache et le passe-partout!.

" Comment vouliez vous qu'ils gagnassent la guerre!"  ...)

  ... Aux Vieux Moulins de Thilay, Penthière, dit par Madame FONTAINE, résistante, réseau d'évasion d'aviateurs alliés tombés...,habitant les Vieux Moulins:" les Allemands - la 7 eme PZ Div / Heppner, qui a attaqué Monthermé, trois  jours durant,  sont passés dans les fagnes (marais hauts) sur plus de 500 mètres  de chemin en rondins en mettant toute la nuit du 12 Mai des rondins, troncs de cinq mètres, entreposés sur la Belgique ; ces bois avaient été coupés-et entreposés par une entreprise belge courant 1939 . Et sur ce chemin de rondins, toute la division est passée au matin du 13 et a attaqué Monthermé...("avec beaucoup de Stukas! sinon, "ils auraient été de la revue").

 " Et pourquoi vouliez qu'ils ne gagnent pas la guerre, tout était déja emballé ; Hitler, abreuvé des livres de son père sur 1870-1871, et le rève d'unité allemande, était encore dans ses rèves, et dans les rèves de Bismarck."..

... A Nouzonville ( qui s'appelait alors Nouzon, encore), la 6 eme PZ Div qui venait de la Semois, par les Hautes Rivières et le Loup, a attaqué Joigny, la Roche aux Corpiats ( patois ardennais) . Et  à Nouzon, la 6eme PZ DIV s'est fait " piler" sur la Meuse; elle n'a jamais réussi à traverser la Meuse (... Nouzon, 14-18, centre d'entrainement allemand aux lance-flammes! le KroNprinz, " Gugusse", descendait de sa résidence de Bel-Air, à cheval, toute prôche, par le bois!....Habitait "chez Papa", " Papa Guillaume", Wilhem II...(témoignage de Mr PECHEUX, -58 ans en 1966, chef-douanier à Charleville...et qui avait huit ans ,à Nouzon, quand le Kronprinz ,"pour passer la revue" y descendait... Il habitait aussi à Stenay, Cervizy, au chateau...( voir aussi dans la littérature sur :" Charleville, capitale du II eme Reich"...Moi, je connais depuis 1966,  car les gens du cru, à l'époque parlaient, naturellement; ils racontaient trés facilement,( et en patois ardennais) ils parlaient, ils s'exprimaient.....mais c'était avant!).( et écrire un livre sur des sujets locaux, c'est bien; mais pour le faire éditer, ou l'éditer, puis le distribuer, localement! ça! c'est dur!,faut avoir la foi, la vocation, et des pépètes à foutre en l'air, et du temps à gaspiller!...expérience...).

Mais "Guggusse", tant à Stenay qu'à Charleville courait les jupons et  il n' " avait point de bouton à sa braguette!", dixit les locaux.( échos de trottoirs).