M.MASSIGES et C.MOREAU

-  24 Septembre 2016 .  Les deux cercles d ' histoire , Donchery et le Chénois , et des extérieurs , invités , partent ,tôt, par le Chesne , Vouziers , Monthois , pour la Champagne , et l ' Argonne ; buts : Main de Massiges , Vienne le Chateau , Camp Moreau, Binarville-camps allemands,Etang de Charlevaux-Lost Bataillon , et sur le retour : capture de l ' Aire par l ' Aisne ! ( là , on fait un bond de 1,280 millions d' années en arrière ; çà n ' est plus de l ' histoire ou de la géologie, mais de la "géologie active", " retour sur le passé".....)

   Main de Massiges : hauts lieux de combats affreux , fin 1914 , puis courant 1915 , pour espérer bouter l ' ennemi hors de France....Voeu pieux , non exhaussé , et des milliers de morts " pour rien ": gain de 4à 5 km de terrain sur 25 km de front , 120.000 tués , 600 fusillés " pour l ' exemple " - voir - le pantalon rouge-; triste illustration des carences du commandement et du système, alors que les Français se battaient comme des démons :

" Les médecins, infirmiers, brancardiers ne ramassaient que les blessés récupérables ; les trés atteints, trop gravement blessés ,ne pouvaient être secourus par défaut de moyens sanitaires ; nous les abandonnions ! " ; alors que les Allemands , eux ,pouvaient les sauver , et les sauvaient grace à un système plus efficace de santé militaire....

Visite des tranchées , abris , sapes avec une jeune guide efficace , parleuse , connaissant , Pauline ; travail intense de réfection du " cratère", repris à un agriculteur, sur trois hectares : tout a été recreusé , mis en valeur par une équipe de valeureux , " passeurs de mémoire" . Beau boulot ; hélas , tout est dehors : bouclier , pelles, obus ( tiens , il n ' y a plus l' obus de minenwerfer ! il a dû être tiré , ou bien , il s' est envolé !...), fourbis , caisses ; et les rapaces , dont certains font du gouda , passent , et repartent pour revendre.....

   Route par Servon Melzicourt et le D 266 , càd la ligne de front; vers Vienne le Chateau , le Tulipier"-arbre sanglant ", le musée , pas mal. Déjeuner au restaurant le Tulipier au soleil ombragé; bien et bon. situé au dessus de l ' arbre " le Tulipier".

  Camp Moreau , sur le bord Sud du ruisseau le Moreau, à contre pente des Français, ligne de front au Sud , à à peine deux KM ; la troisième ligne allemande du front passe juste au dessus du camp ; en arrière , à quatre km , on retouve la ligne arrière , la deuxième ligne ; en effet , les Allemands , pragmatiques, aprés avoir été défaits à la bataille de la Marne , ont " abandonné" stratégiquement le front Ouest pour reporter toutes leurs forces sur le front Est , contre les Russes ; et , pour ce , ils se sont enterrés à l ' Ouest, avec peu de soldats , bâtis des fortifications de campagne en trés dur - béton , ferrailles, barbelés, afin d' économiser des troupes ; ils ont construit deux lignes principales : la première , sur trois rangs de tranchées , réunies par des bretelles , dont le premier rang se trouve " nez à nez avec les Français : 50 mètres - 30 mètres , à portée de grenades ( grenades qui feront défaut aux Français....) ( Marc BLOCH : " On n ' avait rien ; en face , grâce aux parcs de Metz , ils avaient de tout : des planches, des poutres , des tôles, des fils de fer , des grenades , des mitrailleuses, et des lance-flammes et des périscopes ; nous , rien ; des fusils, et quelques mitrailleuses !" Carnets de Guerre ) : le deuxième rang est 200 -300 mètres en arrière , et le troisième , 500-800 mètres ; quatre km derrière : une deuxième ligne , et toute à contre-pente , " perverse" ..

.Et l ' artillerie  entre , précise , grosse : 150 , 210 plus minenwerfer , et desservie par un trés bon réseau téléphonique, une grosse et efficace logistique : voies ferrées normale à traverses en fer ,mobiles-portables, des voies de 60 cm ,des ponts supérieurset rampes en lieu et place des passages à niveau,etc, de bonnes optiques , ET , et : les hopitaux d' opérations urgentes , trois km , pour sauver le maximum de gens !   - Pont à trois arches de la gare enterrée de Peuvillers, ancien P.N.....( les premières grenades que les Français ont reçues sur le nez , jetées par les Allemands, étaient françaises : en fonte, spériques, à mèche - éxtérieure , qu ' on allumait au briquet, ou à l ' amadou , et à poudre noire ; elles dataient du XVIIIeme siècle , ou du XIXeme, et provenaient des stocks de Metz , place forte commandée par Bazaine, place rendue fin 1870 ! ;les planches , poutres , crampons de fortifications, pelles, fourbis...étaient tous français d' avant 1870....Comme le " chassis et tube"  du Mauser Sommerdä modéle 1871.; seuls , les barbelés provenaient de chez eux....)( pourquoi les Français auraient-ils mis des barbelés puisqu ' ils ne faisaient qu'attaquer , pour " bouter l ' ennemi hors de France ?"; combien de morts pour cette erreur de pensée ? mais il fallait savoir..)

  Le camp Moreau , c' est un camp de repos , de " détente", et de toilettes ( les Français en ont aussi , mais moins bien ) ; le soldat y dort dans des couchettes( rustiques) , aprés s' être lavé à la douche , salle de douche chauffée , cinéma , cantine " Kantin" - foyer....Cà n ' est pas le CluMed  , mais c ' est correct . Idem , sur Verdun-Est : le Camp Marguerre ( des camps , il y en a partout , dans les contre-pentes....)  Une grande sape de 120 mètres de long , avec plusieurs entrées , creusée dans la gaize ( ou la grouine) ( comme le Kaiser tunnel , et les autres 40ne, et Vauquois...) court sous la troisiéme ligne , à 20 mètres de profondeur. La douche présente , seau à ficelle, est française ; les Allemands avaient des douches à pommes, normales.Et ils ne rechignaient pas à se laver ( ce qui n ' étaient pas le cas en France , de soldats en 1964-65-66...)

  Ensuite , route par Binarville ( pas l ' autorisation de visiter l ' hopital allemand , le Haupt Verband Platz , en V.L; autorisation avait été demandée ; mais , " poil au nez )°" ...(D' autres , Allemands, y étaient allés à pied , par le tracé de l ' Argonnenbahn...dangereux quand même , car il y a , prôche , " des Messieurs " qui tirent, et pas forcément bien....); vue sur l ' étang de Charlevaux , et sur le terrain du Lost Bataillon, monument trés explicatif en français et en anglais.....

  Retour studieux par l' ancien cours de l ' Aire :- il y a longtemps, - 1,280 millions d' années , soit  à la fin de l ' ére tertiaire...( pour les éres : " allez à Marseille, au Musée des Chutes Lavie  ; à l ' entrée , en tas de briques figurent les quatre éres ; le quaternaire , c' est une brique et demi ; le primaire , c' est 3mx3mx3m; pas mal , ces Marseillais ") ; à cette époque l' Aire allait vers la Mer du Nord ; elle avait des " fuites" " dans le sous sol de graviers-galets des Vosges" , et coulait sur un lit de grouine ; et puis , à force de" gratter" , tout çà c ' est effondré , et elle est " tombée" plus bas , dans le cours de l ' Aisne !...Vue trés simpliste et trés simplifiée du cours  de la Blache, fouilles de Nordon-1893 , et de lui 1942.....Et " cours" sur le coude de Gespunsart, ou , comment dire des choses compliquées en paroles simples , et attractives......Aire et Meuse se retrouvaient à Nouzon , actuellement Nouzonville.....( à signaler : endroit où une Pz Div s' est faite stopper net les 13 et 14 Mai 1940 !...comme à Monthermé , où Rheinhardt a bûté ! çà , on le dit peu , ou pas du tout ; et il y a eu zéro agent allemand jeté ou déposé sur les arrières, " ya pas la place").

  Entrée monumentale du chateau d'Orgimont, à Sommepy-Tahure, chateau détruit en 14-18; jouxte la voie ferrée allemande qui courait en arrière de la ligne de front et rejoignait Autry-Challerange,Nord Massiges; multiples dépots tout le long ;la V.F est limite du camp de SUIPPES;un pont " de guerre", allemand, enjambait la RN 77, démoli vers 2005.19Dec19.  

Entrées de sapes, taillées dans de la roche dure-calcaire-,débuts d' entrées éboulées;8 mètres de descenderie, et dix mètres de roches et terres au dessus;sur route; camp allemand en dessous, et latéralement;étang de Charlevaux.