Lieux: Carrefour de Sainte GAUBURGE, 50 km Ouest de Dreux, 25 km Est d'Argentan,
Texte intégral, non retouché:"le 11 juin 1940 à 8 h00, le 55 e Bon de mitrailleurs indigènes coloniaux quitte Carcassonne où a été constitué, pour une destination inconnue- Le 13 Juin à 2h00 il débarque à Ste Gaubruge dans l'I et V. Les Cies se dissimulent dans les bosquets et parcs des environs car l'enlèvement du Bon doit avoir lieu en camions. A 11 h00, les camions étant arrivés le Bon se rassemble dans le village pour être embarqué. L 'opération d'embarquement commence; le temps est couvert. Tout à coup un avion ENI pique sur le village et lance 2 bombes sur le carrefour où se faisait l'embarquement. Heureusement l'objectif n'est pas atteinet; ce sont des maisons voisines qui sont détruites.Il n'y a que 2 soldats bléssés légèrement; l'embarquement étant terminé le Bon s'ébranle laissant son échelon qui ne peut être transporté. Nous débarquons à 22 h00 à St Léger dans l'Orne et nous y passons la nuit. la matinée du 14 juin est trés humide; un brouillard épais rampe sur le sol; c'est dans ces circonstances que le Cap.ne Cdt la CM 2 et moi faisons la reconnaissance pour la Cie. A 9 H00 nous retournons chercher la Cie et installons- j'installe ma section face au Nord et à l'Ouest( j'ai un groupe de voltigeurs de plus ce qui représente en tout 4 Mit- 2 F.M en plus de ma S.M( 4 Mit +2 FM) 1 groupe F.V. soit 7 armes automatiques. L'avia Eni est active pendant toute la jounée. A 18 h00 l'ennemi approche; je vois avancer plusieurs camions de transport; une de ces rames prend la route de l' sud-ouest, l'autre s'engage sur une route qui se dirige vers le sud est et s'arrête aprés avoir parcouru 200 m environ. Elle est en plein dans le champs de tir du G.M avec lequel je suis, à 600 m environ des pièces. Devant nous le terrain descend légèrement mais trés régulièrement vers l'Eni; c'est le "billard" idéal.Les Allemands commencent à descendre des camions et se forment en colonne par un; je commande l'ouverture du feu; les mitrailleuses tirent à débit rapide. Les Allemands qui sont sortis se couchent ou montent dans les pommiers qui bordent la route. Nous réglons l'affaire des camions puis celle des ennemis qui sont à plat ventre pour terminer par ceux qui sont dans les arbres lesquels tirent sur nous avec des mitrailleuses.Pendant ce temps la SM qui est à ma droite et qui me flanque a pris à parti la 1ére rame de camions mais certains de ceux-ci ont pu passer grace aux couverts; l'ENI s'infiltre dans notre direction mais il tombe sous le feu du 2eme GM dont les moins bonnes positions de champ de tir ont été atténuées par l'appoint de 3 F.M. Cependant l'ENI nous tourne; l'artillerie ENI tire sans arrét; nous subissons quelques pertes; cependant nous sommes tournés à l'W et menacés à l'Est. A 20 h15 nous recevons l'ordre de repli; l'Art fait rage, l'aviation nous attaque à la mitrailleuse et poursuivra notre colonne à travers champs jusqu'à la nuit. Et voila le repli lamentable d'une C.M magnifiquement installée sur une position qu'elle quitte alors qu'elle n'a plus de camions qui l'ont amenée et pas d'échelon! la totalité des munitions est perdue presque tous les accessoires et les havresacs;j'ai emporté mes 4 mitrailleuses mais en cours de repli un tireur s'égare; il rejoindra mais sans sa mitrailleuse; les autres Sions ont également perdu leur matériel; l'une n'a qu'une mitrailleuse...
( Saint Léger sur Sarthe,Le Mésle sur Sarthe,ORNE, lieux des combats, axe de la RN 12 ; la C.M fait partie du 55 eme Bataillon de mitrailleurs Indigènes Coloniaux, composé de métros, d'Indochinois!(les mêmes qui se sont déjà battus sur la Meuse, Arc défensif de Charleville...(Allemands dixit:"on a fait prisonniers des Chinois...",ces 13 -14 Mai 1940 en fait, Annamites, de Carcassonne!) ; 237 eme DLI division légère d'infanterie, général FRANCOIS; unités reconstituées tant bien que mal, rapiècées, peu de moyens ( autobus pour mouvoir des Chasseurs!); lutte contre la 7 eme PZ Div de Rommel, qui monte vers le Cotentin, Cherbourg tombe le 19 Juin. Voir Thibault RICHARD," 43 e Div Inf en Basse Normandie", ou,et Cel DUPREZ, ou R SCHERER pour documents sur les D.L.I, et défenses en arrière de la Seine,forum ATF 40, etc...Armée sans camions, sauf pour laisser les gens sur la position, sans radio...avec des mitrailleuses Hotchkiss, trés bonnes, mais trop lourdes, 46 kg avec affut...on jette ça dans un fossé, ou on planque et on s'en va, plus FM 24-29 précis, mais 10 kg! alors que le Darne, trés bon, ne fait que 6,5 kg, mais il est civil, et pas "Chatellerault"..." Cherchez l'erreur"( les Allemands en feront fabriquer des milliers!"payés par nous)...Cloués au sol par le réglement et la bétise; en camions, même civils, quelques mitrailleuses pour tirer sur les avions, qques motos, pour éclairer...et le vouloir, et autre logique, ils auraient entrainé les Allemands dans le Massif Central pour en faire de l'alligot! mais il fallait désobéir, penser fort, et oublier le règlement...Mon père était sous lieutenant da la Coloniale, évadé-échappé deux fois( "et au nom de Dieu, vive la Coloniale!").) ... En Juin, la pauvre armée française, aux abois , fait ce qu'elle peut devant une Wehrmacht à l'hallali, et qui a miné le pays d'agents-téléphones ou radios, de paniqueurs, de 5 eme colone; l'armée est engluée dans dix millions de malheureux jetés sur les routes, arme essentielle de l'attaquant sans vergogne...Avec, en plus, le discours malheureux du Mal PETAIN: " c'est le coeur serré que je vous dit de cesser le combat...", et " l'affaire est dans le sac"! Avec en plus, la saleté de certains: "le 26 juin aprés avoir lui aussi entendu l'annonce officielle de l'armistice, le Lt Cel du Ranquet prend la décision de se diriger vers la zone libre avec six V.L, et se présente au poste allemand de Belligne, où il est fait prisonnier..."merci Mr Hitler(+ d'un million hommes dans ce cas, otages)..
( texte -brouillon au crayon papier recopié in extenso ( "yavait pas de stylo BIC; porte plume et son encrier, ou mine plomb, ou crayon-papier"); non-dit: en tête des camions allemands, mais camions français Beute, butin, récupérés par les Allemands, il y a avait...des Peugeot " gros yeux", 201, 202, prises à un GRDI, donc marques françaises! false flag parfait, pour tromper les Français...; toute la Campagne de France a été comme ça: tromperies, ruses, coups tordus, et patati...). Livre de Mars 2025, by serviteur:"Autopsies de quelques tactiques allemandes 1940, Sedan et ailleurs", en vente à Charleville Mezières, "ches Rimbaud" et Carcassonne-Breithaut-Librairie).