Les vélos et la Wehrmacht....

Les vélos et la Wehrmacht.....Qu 'est ce que c' est que ce titre  ....?

 Des soldats allemands à vélo...C'est ridicule; çà va pour Tati , et son facteur à vélo , ou pour des randonneurs, ou pour des courses cyclistes....Mais , une armée à vélo ?...... Ben , oui  !; l' Allemagne produisait UN million de vélos par an à vocation militaire. Il n ' y a qu à voir les bécanes équipées , en fin de guerre de deux Panzerfaust des deux côtés de la fourche de la bicyclette, et des ravages que pouvait faire un Panzerfaust , à 30-50 ou 100 mètres ( là , c ' est plus dur) : 20 cm de ferraille d' acier transpercés , et le char et son équipage morts tous les deux...

  On parle du tandem char- avion ... mais non , il y a de çà , mais çà n ' est pas tout ; il y a aussi : la radio , pour "onctuoser" tous les mouvements , les coordonner , l' avion-mouchard , la débrouille , le non dogmatisme, l ' indiscipline-disciplinée, ou la discipline-indisciplinée, l ' audace, "la bride sur le cou", l ' esprit d' initiative encouragé ( "horreur ! en France , c ' est verbot ! " conseil de guerre!" le képi , mettez le képi !"...),  les vélos, les équipements , pratiques; et les Fieselers , " pour passer derrière...( voir combat trés court sur la route de Beaumont-Cesse, rive gauche de la Meuse, au nord de Stenay, où une grande rafale de MG 34 a tué ou fait prisonnier tout une section de fantassins, pourtant bien installés à contre-pente : elle s' est faite surprendre par derrière , à l ' aplomb de l ' actuelle ligne EDF-THT venant de Cattenom....) A ajouter à tout çà : - l ' arme suprême : - les réfugiés précipités sur les routes , effarés , hagards, paniqués, avec des avions qui mitraillent et bombardent , afin d' enliser , de dévorer l ' armée française dans ce flot de dix millions de malheureux qui noient , encombrent les routes ( technique et stratégie de Lidell Hart, accentuée ).

  Mais c ' est pour parler d' une " escarmouche" qui s' est déroulée aux alentours des 15-16 Mai 1940, dés la percée de Sedan ; l' accrochage s' est produit à Warnécourt , au sud de Charleville Mézières, secteur de la IX eme Armée - Corap, 148 eme R.I.F, régiment d' infanterie de forteresse; ce régiment  , sous secteur de Boulzicourt , tenait l' ouest de la Bar, Charleville Mézières - et Mohon, Montcy , et se raccrochait à la 52 eme demi brigade de mitrailleurs coloniaux , Nouzonville-Joigny, et la 42 eme Demi Brigade de Tirailleurs Malgaches, qui tenait des blocs et les hauts de Joigny , Bogny, Levrezy , Monthermé , Deville jusqu aux Dames de Meuse....Artillerie , de 75mm , aux Mazures , le brigadier Girard étant téléphoniste au Caïffa....( le "caïffa" , c' est la carriole à cheval comportant le téléphoniste et son petit central .

  Pour l ' Histoire ,- mais aucune plaque ne figure sur les lieux , sauf celle, toute petite , sur une paroi de schiste, en mémoire d' un Saint Cyrien tué à l ' entrée de Nouzonville; - à cet endroit -, deux compagnies de la 52 eme demi brigade de mitrailleurs coloniaux  positionnées sur la longue crête de Joigny- Roc de l 'Aigle et Nouzonville , ont rejeté la 3 eme Inf.Div ! (3eme ou 6 eme PZ Div ?...) remember...( et c 'est sur la Meuse que les Allemands s' entrainaient aux lances flammes , en 1916, avant de partir à Verdun...et étaient visités , ou passés en revue ,par le Kronprinz , descendu à cheval de sa résidence de Bel-Air-Charleville....)

    Donc, à l'attaque allemande, le 148 eme deccroche , et se reporte sur les hauteurs - collines , cinq km en arrière de la Meuse, vers Warnécourt , et la forét de Froidmont- Sury , etc. Et ce à vélo,les mitrailleuses ficelées au cadre ; on abandonne plein de munitions sur les hauteurs de Don le Mesnil , Feuchères, Sapogne....Les mouvements sont vus du ciel , car le " mouchard" tourne , et renseigne , par radio , et en clair : c ' est plus rapide direct , sans erreur , et tout de suite...( et il est peu mitraillé ! et pourtant , des avions allemands se sont fait descendre au fusil-mitrailleur 24-29 ....Mais , faut y croire !)

  Et là sur la Vieille Route de Paris - qui était la RN 51, la vraie , dans les bois touffus, "on va s ' installer" en défensive. On , c' est le Lieutenant Pirotte , et sa compagnie , la CM 5 , compagnie de mitrailleuses, avec des mitrailleuses Hotchkiss, et ses vélos, tous privés.....Ils arrivent en haut de la dure montée de Warnécourt , et là , le Lieutenat Pirotte distibue ordres et hommes en défensive....

  A peine quelques mots  et ordres dits ,  il est abattu par une rafale de mitrailleuse; puis des rafales , des coups de fusil, et une quarantaine de cyclistes allemands, venus par derrière, ou , par les arrières  , de Mondigny , les mitraillent à 100-200 mètres ; les Français montent tout de suite dans le bois de la Garenne, en prenant leur chef atteint, et se réfugient dans les taillis; les Allemands les poursuivent en rafalant et en jetant des grenades sur la pente nord toute touffue.....Que s' est il passé ?

  Juste aprés la percée et le passage par Sedan-Floing-l ' Espérance , et Donchery , les Allemands ont filé sur la Bar, les fantassins ont pris leurs bécanes, ou des bécanes civiles, et , à une quarantaine d' hommes, tirés à la corde ( "comme les soldats suédois") par deux voitures avec mitrailleuse ( et pas automitrailleuses), ont passé Boulzicourt, puis  Saint Pierre sur Vence , Mondigny , et se sont dirigés sur les arrières , vers la vieille route de Paris, et au niveau de la Hobette, ou du dancing ( ex) , Barbencroc , sont tombés sur la CM 5  en train de s' installer. sur la RN et les hauts de Warnécourt ....

  - ( Mr Pirotte fils était venu au Cercle historique de Donchery, avait pris contact avec le président ; et   les deux cercles , Donchery et Chénois " s' étaient occupés" d ' effectuer des recherches ; recherches à sept reprises; on a trouvé quantité de munitions-étuis,au sol, des bouchons-sécurité de grenades allemandes , modéle 1918, une pelle allemande cassée, des traces de combat évidentes...(.Mr Pirotte fils , " qui n ' avait que six mois au décés de son père", dixit par lui , lors d' une entrevue fortuite printemps 2015 a été un peu renseigné sur nos recherches sur le terrain , ou au cimetière de Warnécourt ; mais est décédé recemment , tué dans un accident de la circulation , avec son épouse...)

   Sept visites sur le site ont fait ressortir le passé ; le lieutenant Pirotte a été tué ou mortellement blessé sur la route , puis enterré certainement dans le bois par les Allemands, " en cassant une pelle, jetée dans le bois , et retrouvée posée au sol" ;, mais les fouilles étant interdites, "les lieux restent avec leur passé"  Le Lieutenant  Pirotte , instituteur de son état , doit être certainement enseveli dans les parages , soit champs , soit bois ; son épouse - dixit son fils- voulait acheter " une maison vers Barbencroc, pour être prôche des lieux où son mari avait été tué".....Le Lieutenant Pirotte figure en premier sur le monument aux morts au 148 eme RIF, plaque apposée sur un  -faux-blockhaus à deux Hotchkiss, sur l ' ancienne RN 64, à Dom le Mesnil, au pied de la côte supportant le plateau Charlemagne; ce plateau est le lieu d' expansion des panzers passés à Donchery ; c 'est là , sur ce plateau, partant d' Hannogne et de Dom , qu ' ils sont passés " à la vitesse supérieure", et ont foncé " zum kuste", vers la Manche ; mais , jusqu à cinq km  passés de Donchery, au bord de la Bar , ou à Dom , les Allemands étaient " encore trés timides , ou assez timides ";  sur le plateau , les Allemands ont perdu leur timidité , en voyant   que peu de gens  se trouvaient en face ( la retraite française s' opère dés le 14 Mai , les Français pensant à une " autre Marne !....Hitler aussi , d' ailleurs ....) ( mais çà a recommencé à " péter" à Dunkerque et sur  Amiens et ailleurs...).( il y a des traces de résistances, juste derrière , et puis trés loin derrière, à 200-300 km de la frontière, et même à Saint Pierre le Moutier-Nièvre ; mais les points de résistance étaient balayés tout de suite...)

   Mais il faut remarquer l ' extrême culot et l ' offensivité , et la débrouille des Allemands ....à vélo  . Et , en regardant et lisant les cartes établies par eux ,, renseignées sur presque toutes les défenses françaises, sur des cartes au 1/50.000eme , " service géographique de l ' armée",  modéle 1936 , on pourrait dire qu ' " ils auraient pu passer la L.P.R montés sur des mobylettes" ( mais elles n ' existaient pas) , tant toutes leurs cartes étaient renseignées ; en s' infiltrant comme ils savaient le faire , ils auraient  pu faire une économie de combats et de débauches de matériels et de bombes ; la moitié du combat , c 'est la prise de renseignements;  et quand i le renseignement fait défaut , on peut rester chez soi ; ou faire du vélo dans la campagne.

  Lors de l'attaque sur " Sedan":  débauches de bombes , lancées sur 4 à 5 km sur Donchery-Sedan-Wadelincourt , par 700 appareils  bombardiers en trois vagues, aprés - midi du 13 Mai 1940 : environ 3000 tonnes de bombes, soit deux tonnes d' explosifs, soit 2 kilo-tonne= 2KT = une " bombinette" A, le dixième de celle de Nagazaki ( mais , en cinq heures de temps et non en une seconde)( les appareils faisaient l'aller-retour Sedan - terrains d'Aix la Chapelle, à 200 km) ...Les Français n ' étaient pas préparés à çà ,personne ne connaissait çà ( sauf Pologne et Espagne !) ; en plus , " encore visibles sur le terrain" , malgré les prés reconstitués, et leurs vaches - ou chevaux- , il reste des traces de progression ( pour et par bonds) de trous de bombes en trous de bombes , afin de progresser sous le feu , et d' échapper aux tirs, par progression par ces trous de bombes; cheminements d' une centaine de mètres ; on voit encore des traces de cheminements en particulier sous le bloc STG de Bellevue ( bloc matraqué , enfumé , grenadé, enflammé ! mais c ' est le sous- lieutenant ( de Réserve !) qui le commandait ; " c'est celui du sous-Lieutenant de Réserve " qui a perdu la guerre ! " c' est lui , l ' ignoble ! le fautif ;" " Accusé , levez vous".....) com perso.